Chers amis et famille,
déjà une semaine que le tour D Afrique a démarré et je profite de notre premier jour de repos a Luxor pour vous envoyer mes premières impressions en français, puisque les mises à jour sur le blog sont en anglais.
6 jours a travers le désert, 800 km de parcourus et déjà des images plein les yeux... C 'est dalleur depuis la berge du Nil que je vous écris ces quelques mots, il est tôt et le Nil est calme, la plupart des touristes dorment encore. Etant déjà dans le rythme du tour, je me suis réveillé vers 5h30 et j 'ai donc profité du soleil levant pour faire quelques clichés de ce fleuve mythique.
Tout d'abord, sachez que le nombre de vélos donnés est maintenant de 107, un record absolu pour un seul coureur... Merci, merci et encore merci! Si vous avez des copains qui veulent participer, il est encore possible de donner des vélos jusqu'au moi de Mars. Les dons reçus maintenant iront pour des vélos au Cap en Afrique du Sud, donc n' hésitez pas à faire circuler le mot...
La première surprise de cette course est le peu de temps libre que nous avons, en effet il y a tellement a faire que c'est un véritable rush sans cesse. Lever à 5h30, pliage des bagages, de la tente et assemblage de tous les équipements nécessaires pour la journée de vélo, puis queue pour le petit déjeuner, et lavage de la gamelle. Identification d' un petit coin et d' une pelle pour aller faire ses besoins, puis retour au camion ou après s 'être désinfecté les mains, 2 e queue de la journée, mais cette fois pour charger ses bagages dans le camion. (compliqué car nous avons chacun un petit compartiment dans un des deux camions, mais seulement une personne à la fois peux charger, donc il faut etre rapide sinon les autres attendent. Nous avons encore tous beaucoup trop de bagages, ce qui rend la procédure lente et fastidieuse.
Certains ressortent du camion en sueur après s' être battus avec leurs casier. L 'espace entre les 2 rangées de casiers est tellement petit que nos sac ne passent pas entre, donc il faut marcher en crabe avec tous ces bagages. La solution est simple, moins de bagages. L' organisation nous a prévenus, il faut être léger, leger et leger, sinon ces 4 mois seront un enfer chaque matin. J 'ai déjà commencé a me séparer d' une partie de mes bagages et trop nombreux vêtements, ce qui a eu pour effet immédiat de pouvoir caser mes affaires dans mon casier en quelques secondes. De plus il faut diviser ses affaires entre celles qu' 'on peut laisser dans le casier et accéder une fois de temps en temps et celles dont on a besoin tous les jours, ce qui permet d'avoir des bagages plus légers et moins encombrant. Pas mal car il faut savoir que certains jours il faut marcher plusieurs centaines de mètres depuis le camion avant de trouver un endroit idéal pour camper sa tente et après 6 ou 7 heures de vélo, on cherche à économiser de l'énergie.
Une fois la journée de vélo finie, il y a tellement à faire, c'est incroyable. Tout d'abord en arrivant, une soupe nous attend, cela réhydrate et redonne du sel. Puis, c'est la même chose que le matin mais a l 'envers, queue pour le casier, identification d'un endroit pour camper sa tente, gonflage du matelas, et montage de la tente (pas facile avec les courbatures, les crampes, les cailloux, et le vent. A peine fini, on entend déjà l'équipe d' organisation hurler "Rider meeting" pour la réunion quotidienne ou l'on nous informe des résultats de la journée, du parcours du lendemain, ainsi que les petites anecdotes du groupe. Un soir on nous a même donné un cour d 'arabe afin de pouvoir échanger quelques mots avec la population locale. Hier soir, il y avait de l'ambiance car l'organisation a mis en vente aux enchères toutes les affaires oubliées ou perdues par les coureurs... Ca se négocie en bières à la prochaine journée libre.
A peine, la réunion finie, le diner est servi, vers 18h00 puis queue pour faire sa vaisselle et chacun part dans sa tente pour écrire, lire ou dormir pour les plus fatigués. C'est a ce moment que je transfère les images de la journée sur mon PC et que j'envoie tout ca par internet à Jaana qui se charge de mettre le blog a jour. Pour l'instant nous avons eu accès a internet tous les soir dans le désert. En Afrique les réseaux de téléphone portable sont bien développés et nous aurons donc accès a l'internet relativement souvent. Tous mes équipements fonctionnent bien et je suis vraiment content de mon choix d'ordinateur (ASUS EEPC) et de chargeurs (Gorila power).
Bref, pour l'instant aucun temps libre, c'est vraiment la course, mais cela ne me déplais pas.
En ce qui concerne la course, cela roule vite, même très vite. Il est important de rouler en peloton. Nous avons appris cette leçon dés le deuxième jour ou nous nous sommes tous fais peurs. En effet, cette étape de 168 km avait plutôt bien commencée dans une bonne humeur et sous un soleil tranquille. Beaucoup d'entre nous avaient déjà parcouru les 100 premiers kilomètres avant midi et avaient donc pris une bonne pause vers midi... Je dois avoir le record en ce qui concerne cette pause, car avec Jos, un cycliste Sud Africain, nous avions décidé d'aller nous payer un bon lunch dans un superbe hôtel le long de la mer Rouge (soit une heure et demie de pause)... C'etait mal connaitre le désert... D'un seul coup une tempête de sable est arrivée face à nous et notre vitesse moyenne est passée de 30 km/h à..... 12km/h... Un enfer... Nous étions debout sur nos vélos et les kilomètres ne réduisaient pas... Il fallait arriver au camp avant 17h30, heure à laquelle le camion vous ramasse et vous perdez ainsi votre statu "EFI". Le status EFI est vraiment la chose la plus respectée et c'est le but ultime de cette course. EFI veut dire en anglais "Every Fucking Inch". Seuls ceux qui arriveront jusqu'au Cap sans avoir jamais monté dans le camion balais pourront avoir cette gloire. Chaque année environ 8 a 10 coureurs y arrivent. Pour ca, il faut être un cycliste complet, mais aussi ne pas tomber malade et avoir de la chance, car cette course contient un bon degrés de chance. Bref il aurait vraiment été trop con de perdre le statut EFI dés le deuxième jour, mais ce fut vraiment très juste... Le temps passait, mais pas les kilomètres, et le vent se renforçait...Nous avions encore une heure et il nous restait exactement 12 km, ce qui signifiait un minimum de 12 km/h de moyenne, mais avec le vent se renforçant, la fatigue augmentant ce fut un calvaire. Heureusement nous étions 3 et en se relayant toutes les 30 secondes, nous avons atteint le camp quelques minutes avant l' élimination... Quand je pense que nous avions pris une pause d'une heure et demie et que ca s'est joué a quelques minutes...
Ce jour là, beaucoup de coureurs se sont faits avoir et ont donc perdu leur statut EFI... dommage quand même... Le statut EFI joue un rôle énorme sur le mental, car c'est lui qui va nous motiver a finir les étapes lorsque ce sera très difficile, dans les chaleurs extrêmes du Soudan ou les montagnes Ethiopiennes, donc il est vraiment crucial de ne pas perdre ce statut si tôt dans la course.
Après la leçon du deuxième jour, nous nous sommes assagis et avons commencé a rouler en pelotons de 6 a 8 coureurs. L' Egypte est un pays très venteux en hiver et rouler en peloton a pour effet de réduire l'effort de chacun. C'est impressionnant la différence entre être devant et derrière. Il est nécessaire de préserver son énergie car cette course est tellement longue donc rouler en peloton est une véritable stratégie de long terme. Cela a également pour effet de nous faire arriver au camp bien plus tôt, une chose très appréciable quand on sait tout ce qu' 'il y à a faire. Ceux qui arrivent tôt disposent donc de temps supplémentaire et peuvent ainsi nettoyer leur vélo, graisser les chaines, etc. Cela n'y parait pas, mais les conséquences d'une chaine encrassée de sable sont terribles et il faut donc absolument nettoyer tout ca chaque jour, mais voila, quand tu es mort de fatigue... tu laisses ton vélo tranquille....
Notre arrivée dans la vallée du Nil fut un soulagement pour les yeux et l'esprit. Quel changement après 5 jours dans le désert. Du vert partout, des gens, des voitures, des camions, des bus des ânes et des milliers d'enfants qui nous acclament le long de la route en hurlant "hélo hélo...." On se croirait au Tour de France... Le trafic est indescriptible, il faut savoir que le cycliste est en bas du maillon de la chaine sur les routes africaines... Pour les novices que nous sommes, cela parait invraisemblable... Il faut être en mode "survie" en permanence.... En effet les chauffards locaux anticipent sur le fait que les vélos se jetterons forcément au fossé fasse à un camion qui est en train d'en doubler un autre dans un virage, donc certains hésitent même pas a se lancer dans une troisième file de doublement.... Impressionnant quand tout ca vous arrive en face, crachant une fumée noire et dégageant un nuage de poussière menaçant...
Voila donc pour cette première semaine de mise en jambe et acclimatation a cette nouvelle vie qui va être mienne pour les 4 mois a venir. De fortes sensations, déjà et une impatience d' arriver au Soudan, car selon les anciens participants c'est vraiment là que la course commence....
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